Les conséquences d’une réalité poussée à l’extrême

 

Averti ou non initié, les pages de ce site peuvent vous surprendre ou vous effrayer. L’association SbS en est consciente et ce dossier est là pour remettre les choses dans leur contexte. L’airsoft est un jeu, c’est LE principe de base. Contrairement à son cousin le paint-ball, il est basé uniquement sur le fairplay et c’est ce qui caractérise notre passion.

Néanmoins il ne faut pas se voiler la face, l’airsoft a, comme toute activité, son talon d’Achille. Ce dernier réside dans la perception de notre activité par le grand public. L’association SbS n’étant pas une adepte du « vivons heureux, vivons caché », aussi nous essayons de communiquer sur notre passion en mettant en avant ses points forts et ses points faibles.

L’airsoft est une activité de plus en plus répandue et s’ouvre elle aussi. Il n’est pas difficile de comprendre que l’aspect réel de l’airsoft puisse repousser certaines personnes.

Les associations d’airsoft l’ont bien compris et appréhendé pour la majorité d’entre elles. Il est de bon ton dans le petit milieu de l’airsoft d’utiliser un langage politiquement correct. En airsoft on utilise des répliques et quand on touche quelqu’un ce dernier est « out ». Gare aux pourfendeurs qui joueraient avec des armes et qui tueraient des ennemis.

Les airsofteurs n’assumeraient-ils pas leur passion ? En réalité il s’agit de respecter scrupuleusement la loi. Les répliques d’airsoft sont des jouets et non des armes et la personne touchée n’est donc que sortie de la partie en cours.

Il n’en reste pas moins que l’airsoft est un jeu grandeur nature ou deux équipes s’affrontent habillées en tenues camouflage et flanquées de répliques d’armes réelles. Dans le contexte actuel de peur panique de l’autre, d’intolérance, de violence, on peut légitimement s’interroger sur les raisons qui poussent ces femmes et hommes à aimer pratiquer cette activité.

On peut également s’interroger sur l’intérêt d’arborer une tenue militaire. En effet la réplique s’explique, il s’agit du lanceur qui permet de tirer les billes de plastique. L’aspect réel n’est ni plus ni moins qu’une sophistication du pistolet de cow-boy que chaque enfant possède dans sa panoplie de jouets. Mais la question réside plutôt dans l’intérêt de revêtir une tenue dite militaire. En airsoft on parle de geardos, en bref il s’agit de refléter au plus près la réalité de tel ou tel équipement militaire.

Sur un terrain de jeu, revêtir ces tenues ne pose aucun problème ou cas de conscience particulier, chacun sachant que l’airsoft étant un jeu. Il n’en est pas de même pour une personne non initiée qui s’intéresse à notre activité ou nous rencontre sur le terrain. Les associations d’airsoft ont bien compris que cet a priori pouvait être un frein pour le développement de notre activité. Quand nous parlons de développement, il faut comprendre, recherche de nouveaux terrains, de nouveaux membres.

L’association SbS a donc volontairement pris le parti de n’imposer aucune tenue et d’organiser des événements basés sur des scénarii non militaire, en airsoft ce sont des parties non-milsim. Le milsim étant des parties d’airsoft essayant de recouvrer au maximum des situations réelles.

En vérité, elles ne différent pas réellement des parties non-milsim, simplement le scénario et l’environnement font la différence. Le cœur du sujet de ce dossier est ici atteint, on peut s’interroger sur les conséquences de ces parties type milsim sur la perception de l’airsoft par le grand public. Il suffit de se rendre sur certains forums pour voir que l’airsoft attise le débat des pros et anti airsoft. Les uns, accusant les autres, d’être des « fachos », le mot est lâché.

La vérité est comme à chaque fois, plus complexe que le postulat. Le collectionneur d’armes n’est pas un tueur. L’airsofteur n’est pas un militaire refoulé. A bien y réfléchir, le postulat de l’airsofteur refoulé reviendrait à dire que chaque militaire est un facho déséquilibré. Les mêmes personnes affirmant ces arguments seront les premières à être bien contentes qu’une armée les défende en cas de besoin, quoi qu’un conflit est aujourd’hui, plus qu’incertain heureusement.

L’identité de l’airsoft c’est également qu’une partie de ces pratiquants souhaitent s’habiller avec tel ou tel tenue, sans pour autant avoir un problème d’identité. Ainsi l’airsoft ne pourra être prête à se développer que quand elle aura réussi à assumer sa diversité.

Mais il est clair que son acceptation n’est pas faite, c’est la raison pour laquelle, l’encadrement de son activité par le biais d’une association est importante, afin de respecter dans un premier temps la faible législation en la matière (décret 99-240) qui n’autorise son activité qu’aux personnes majeures. Le respect de cette norme est très important pour la pérennité de l’airsoft en France. Il ne faut pas sous-estimer l’impact qu’à notre accoutrement et ce qu’il véhicule au grand public. Il est très difficile de faire admettre que c’est une activité saine, véhiculant des valeurs fortes, quand les personnes voient notre tenue.

Notre activité rime avec fairplay, avec adrénaline, avec zone neutre et beaucoup avec barbecue. C’est avant tout cela qui fait l’airsoft. Pour autant la recherche du réalisme trop poussé, qui plus est en équipe est dangereux, il est par ailleurs interdit en France, faute d’être assimilé à une milice, d’arborer tous la même tenue militaire.

Il faut que l’airsoft français arrive à canaliser ses équipes, à encourager le développement d’associations et à empêcher toute dérive qui permettrait à nos détracteurs de claironner que leurs arguments étaient les bons. L’airsoft français en est encore à ses balbutiements, il est toutefois déjà temps de préciser certaines choses, adopter certaines règles claires afin de faciliter les démarches de recherche de terrains, de recherche d’assurances ….

SbS, fun, fairplay and frags.