L’airsoft, qu’est-ce que c’est ?
Il est à la fois considéré comme un loisir, un sport, et un jeu de rôle. Son origine est japonaise : après la Seconde Guerre mondiale, les armes furent interdites au Japon, les collectionneurs n’eurent que le choix de fabriquer des maquettes ou d’en acheter. Petit à petit l’industrie d’arme factice se développa et donna les répliques actuelles (car on parle de réplique, question d’éthique !). Des entreprises telles que Marui ou KSC japonaises fabriquent maintenant des répliques de toute sorte et les exporte dans tous les pays du monde où la loi l’autorise (ce n’est pas le cas en Allemagne). En France, la possession d’une telle réplique (si cette dernière dépasse 0,08joules) est possible si l’acquéreur est majeur. En dessous de 18 ans, l’intéressé devra se contenter d’un « spring » (les répliques que l’on trouve en supermarché ;)).
Ce loisir est apparentable au paintball dans la mesure où nous utilisons des lanceurs et projetons, grâce à ces derniers, des billes. Les billes lancées par un airsoftgun (ASG) font 6mm de diamètre (très inférieur au diamètre des billes de paintball) et sont non tachantes (contrairement aux billes de paintball qui contiennent de la peinture). L’avantage est que les billes ne tâchent pas, ce qui permet notamment de jouer un peu de partout (avec l’accord du propriétaire des lieux évidemment). Le fait qu’elles ne tâchent pas peut aussi être vu comme un désavantage car une personne touchée peut ne pas le dire. On appelle cette personne un « highlander » (facile à comprendre ;)). Généralement on en voit que dans les grosses parties où beaucoup de personnes ne se connaissent pas. Dans les parties locales ce n’est pas un problème.
Les lanceurs prennent l’apparence d’armes réelles, c’est pourquoi on peut parler de jeu de rôle (les costumes revêtis dont nous parlerons plus loin jouent aussi en cette faveur). Beaucoup de modèles airsoft existent, du sniper à l’arme de poing en passant par le fusil à pompe et le fusil mitrailleur. Des customs sont possibles sur la plupart de ces modèles, moyennant argent pour les plus feignants ou de l’huile de coude pour les plus courageux. On parle de custom lorsqu’on modifie l’apparence d’un lanceur ou lorsqu’on améliore ou dégrade ses capacités. Dans la plupart des équipes, l’upgrade (augmentation de la puissance du lanceur) est contrôlé et limité. C’est le cas dans notre associaion.
Les parties se déroulent dans le cadre de scénarios (vous pourrez en trouver une partie ici) qui peuvent s’inspirer de faits réels ou être strictement issus de notre imagination. En aucun cas nous véhiculons des idées d’ordre idéologique ! Pendant les parties, on ne parle de pas « tuer », mais de « outer » ou de « toucher ». J’utilise cet exemple pour montrer que nous ne sommes pas avides de boucherie et fanas de gueguerre. L’airsoft est juste un jeu de rôle, rien de plus. Dans la mesure où nous parlons de répliques et que nous outons (prononcer a-out, c’est de l’anglais ;)) nos adversaires, jouer à un jeu vidéo tel que Postal 2 ou Soldier of Fortune est bien plus néfaste que de faire de l’airsoft. On aime insister sur le fait que les airsofteurs vienennt de tous les corps de métiers.
Je vous avais promis de parler des « costumes » portés par les joueurs, nous y voila. Beaucoup d’airsofteurs sont habillés en camo (comprenez camouflage). C’est d’abord une question d’ordre économique (un ensemble camo d’occasion dans un surplus militaire ne vaut pas plus cher qu’un repas au mac do), et pratique car beaucoup d’airsofteurs jouent en milieu boisé. Le fait d’être en camo vous camoufle donc (sisi). Ce n’est pas du paintball où les joueurs sont en orange fluo et jouent sur des terrains artificiels. Vous découvrirez rapidement qu’il existe une légère rivalité entre airsofteurs et paintballeurs. Je ne me permettrais pas de pencher en faveur de l’un ou de l’autre 😀
Passons rapidement aux répliques. Nous avons vu qu’il en existait de toutes les sortes, mais vous ne savez toujours pas comment elles fonctionnent ! De façon très générale, les répliques d’armes de poings fonctionnent à gaz. Certaines possèdent un retour de culasse (il s’agit de la partie supérieur du lanceur qui le réarme), on parle alors de GBB (Gaz BlowBack), d’autres non. On parle alors de NBB (Non Blowback). Enfantin non ?. En ce qui concerne les répliques de fusils mitrailleurs tels que MP5, M16 (plus familier)… la plupart fonctionnent grâce à un piston qui comprime de l’air qui propulse la bille. Ils tirent tous en rafale. On parle d’AEG (Automatic Electric Gun). On parle de lanceur électrique car l’énergie qu’utilise le lanceur est fournit par une batterie ! Il y a donc dans ce lanceur: une batterie, pleins d’engrenages, un moteur, un piston, et pas mal de pièces à perdre :). Nous avons oublié les snipers. Ils sont généralement plus puissants que les autres lanceurs (sinon ils sont d’aucune utilité) et fonctionne au coup par coup (on tire, on réarme, etc…). Leur système de propulsion est soit à gaz, soit manuel. On parle alors de Bolt : comme nos bons vieux springs, mais avec un gros ressort ! Les fusils à pompe, eux, utilisent soit du gaz (mais ils ne sont pas fiables pour la plupart), soit manuels (comme les Marui), très fiables. Les Marui (les plus courants) possèdent 3 canons internes et projettent donc 3 billes d’un coup.
Maintenant, un petit retour sur les billes. Il en existe de plusieurs poids (0,12g, 0,20g, 0,23g, 0,25g, 0,30g, 0,45g… liste non exhaustive…). Leur choix se fait selon le type de lanceur utilisé. Il en existe des biodégradables (c’est le cas des billes Excel), et des traçantes (c’est à dire fluorescente) qu’il faut utiliser avec un traceur (il se fixe au bout du canon et ressemble à un silencieux).
J’espère avoir été assez clair, s’il vous reste des questions, envoyez un mail. Et n’oubliez pas, chez nous l’airsoft se résume à 3 mots : Fun, Fair-play & Frags !